Mais tout d’abord, qu’est-ce que l’« indice d’octane »? En termes aussi simples que possible, c’est une mesure de la résistance du carburant à un allumage précoce, c’est-à-dire à l’allumage du mélange air-carburant, par suite de sa compression, avant le moment où il serait normalement allumé par l’étincelle produite par les bougies dans la chambre à combustion du moteur.
Quand il a lieu, cet allumage prématuré crée une détonation dans la chambre à combustion. Le cylindre et le piston s’entrechoquent alors, et le piston, interrompu dans sa course ascendante, cogne contre la paroi. Aux oreilles du conducteur, le bruit occasionné ressemble à un cognement ou à un cliquetis. Avec le temps, cette situation risque d’endommager sérieusement le moteur.
L’indice d’octane du carburant se mesure de plusieurs façons. Au Canada et aux États-Unis, l’indice d’octane qui apparaît le plus couramment sur les pompes à essence est l’indice anti-détonation AKI (pour Anti-Knock Index, en anglais), qui correspond à la moyenne entre le RON (pour Research Octane Number en anglais, soit l’indice d’octane recherche) et le MON (pour Motor Octane Number en anglais, soit l’indice d’octane moteur).
À la pompe, cet indice prend la forme de l’abréviation « (R+M)/2 », habituellement écrite en noir sur jaune. Ailleurs dans le monde, c’est plutôt le RON qui tend à être affiché.
Le moteur de votre motomarine Sea-Doo est conçu pour fonctionner optimalement avec du carburant ayant un indice d’octane précis. Pour tous les moteurs sauf le Rotax 1630 ACE - 300, utilisez de l’essence sans plomb ayant un indice AKI (R+M)/2 de 87 (ou un RON de 91).
Pour maximiser la performance, l’économie d’essence et la durée de vie des motomarines équipées d’un moteur ACE - 300 haute performance, privilégiez du carburant suprême ayant un indice AKI (R+M)/2 de 91 (ou un RON de 95). Ces exigences sont écrites dans le Guide du conducteur qui accompagne toutes les motomarines Sea-Doo.
Tâchez de garder l’essence aussi fraîche que possible. Du carburant qui stagne dans un réservoir pendant une période prolongée peut oxyder, ce qui fait baisser le niveau d’octane, génère des composés volatils et produit des dépôts de gomme et de vernis susceptibles d’endommager le circuit d’alimentation.
De nos jours, le carburant est souvent mélangé à de l’alcool – de l’éthanol, plus précisément. Le pourcentage maximal d’éthanol acceptable pour votre motomarine est 10 %. N’utilisez jamais du carburant E85 ou « superéthanol » (à 15 % d’éthanol). Une proportion trop élevée d’alcool (d’éthanol, dans ce cas-ci) attirera l’eau… voilà qui n’est pas idéal pour un véhicule qui se déplace justement sur l’eau.
Les risques sont alors nombreux : problèmes de démarrage et de fonctionnement, détérioration des pièces de caoutchouc et de plastique, corrosion et dommages aux composantes internes du moteur.
Faites le plein de manière responsable. Notamment, faites le plein avant d’arriver au plan d’eau, là où les conséquences d’un éventuel débordement sont moindres que sur l’eau. (Là où, en plus, l’essence coûte vraisemblablement moins cher qu’à la marina).
Si vous remplissez le réservoir chez vous à l’aide d’un bidon, installez-vous dans un endroit où il y a une bonne aération.
